La Vogue des marrons, dernière grande fête foraine lyonnaise
Au 19e siècle les lyonnais raffolent des vogues (mot qui signifie abondance , affluence). Ils les appellent aussi « Fêtes baladoires », en l’honneur des bals qui s’y déroulent.
En 1896, la ville totalisait 207 jours de vogues de Pâques à Toussaint. La première était programmée en avril et se tenait quai Claude Bernard. Il y en avait ensuite dans tous les quartiers . La dernière de l’année était celle de la Croix-Rousse sur le plateau. On y dégustait les premiers marrons de l’année et le premier vin blanc. D’où son nom de « Vogue des marrons ». Les baraques des forains envahissaient l’espace publique .
D’abord implantée dans la Grande rue, la vogue gagna le boulevard après la démolition des remparts en 1866. Les lyonnais s’y rendaient en famille pour profiter des nombreuses attractions qui leur étaient proposées. Manèges, tirs à la carabine, ménagerie, exhibitions multiples de phénomènes du genre humain et animal, lutteurs. On s’y régalait aussi de gaufres, de pâtés de vogue en forme de chapeau de gendarme et bien sûr de marrons grillés et de vin blanc...
source : bibliothèque municipale de lyon